Un excellent programme, pour les adultes et les enfants
Concert à la salle des fêtes de Seysses
C’est un concert qui devrait nous permettre de démarrer dans l’harmonie les vacances et les fêtes de Noël. Dans la générosité aussi, puisque la recette de cette manifestation est destinée à l’Association Hôpital Sourire / Plus de Soleil pour nos Aînés.
Hôpital Sourire a pour vocation d’améliorer le quotidien des enfants hospitalisés, en particulier à l’Hôpital des Enfants. Plus de Sourire pour nos Aînés a pour vocation d’améliorer le quotidien et de soutenir le soin destiné aux personnes âgées, en particulier au Centre de Gérontologie.
N’hésitez pas !
Où en est le projet de crématorium à Seysses ?
Poursuite des préparatifs pour la création du Crématorium à Seysses
Visite du Crématorium de Nîmes : une implantation judicieuse
La poursuite du projet de création d’un crématorium à Seysses va bon train : après le choix d’un architecte en mars dernier (Cabinet d’architectes ENZO & ROSSO, à Muret), puis d’un maître d’œuvre (Société des Crématoriums de France), c’était la visite ce jeudi 27 octobre d’une des réalisations de ce groupe, le crématorium de Nîmes. Le voyage regroupait quelques élus Seyssois, majorité et opposition confondue, dont Geneviève Fabre, notre première adjointe, qui est également la vice-présidente du SIVOM de la Saudrune en charge du funéraire.
Le site de Nîmes semble être un exemple pertinent pour une étude : on ne peut en effet qu’approuver le choix fait pour l’implantation de cet établissement. Idéalement placé près d’une sortie d’autoroute (A9), il est accessible par des routes dont le gabarit est déjà adapté, et qui ne traverse aucune zone habitée. (cliquez sur l’image pour agrandir).
Il donne, pour un côté sur une immense gare de triage de marchandises, qu’il ne peut gêner dans son activité. Pour un autre côté sur un immense cimetière, ce qui paraît on ne peut plus opportun. Sur un troisième côté sur un champ cultivé, sans que la zone soit pour autant une zone verte protégée.
Enfin, il jouxte les dernières maisons de l’angle d’un lotissement, qui n’est pas traversé par la voie d’accès. Il serait cependant intéressant de savoir si, au moment de l’implantation, les habitants de ce lotissement se sont inquiétés ou non des retombées polluantes, ce qu’on leur a dit, ce qu’ils constatent aujourd’hui.
Cerise sur le gâteau, il y a même un Intermarché à proximité de la sortie d’autoroute ! Il fallait y penser. Agathe Lyons et Jeanine Bourgard, initiatrices du projet pour Seysses, dans la zone Ségla, avaient donc vu juste.
Espérons que nos élus aient une aussi bonne idée pour l’implantation du crématorium de Seysses. Il serait regrettable que pour une erreur d’appréciation sur le lieu de l’implantation, notre intercommunalité se voie souffler le projet par l’intercommunalité du Sicoval qui envisage le même projet sur son propre territoire. Il n’est en effet pas dit que le Conseil Départemental et la Préfecture donnent leur accord pour deux projets, ni qu’il y ait en termes de rentabilité de la place pour deux crématoriums supplémentaires en Haute -Garonne.
Un référendum est-il possible ?
Il faut noter enfin que les questions émises par les auditeurs aux conseils municipaux montrent que la mise en œuvre de cette création divise toujours autant les Seyssois, citoyens et élus. Peut-être faudra-t-il pour éviter que le ‘torchon ne brûle trop’, pour reprendre le titre malicieux du journaliste de la Dépêche l’hiver dernier, recourir à un referendum. Il semble que cela soit possible, en effet, depuis l’Ordonnance n° 2016-488 du 21 avril 2016 relative à la consultation locale sur les projets susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement . (cliquer pour accéder au texte de cette ordonnance).
Cette ordonnance permet au Préfet, représentant de l’Etat, de consulter les électeurs d’une zone territoriale déterminée sur tout projet d’infrastructure ou d’équipement qu’il envisage d’autoriser ou de réaliser et qui est susceptible d’avoir un impact sur l’environnement. Notons que, pour le moment, le Préfet de la Haute-Garonne a donné un avis défavorable à l’implantation choisie. Cet avis ne semble pas déterminant, puisque le projet continue.
A suivre, donc.
Salon du livre de Seysses – samedi 26 novembre – salle des fêtes
Christian Partinico :
Il écrivait déjà dans la Dépêche. Voilà qu’il commet un livre !
Montagnard convaincu et chevronné, Christian Partinico avec ce livre n’a pas voulu écrire un guide pratique de plus, ces guides qui donnent rapidement un accès à une information formatée, illustrés de deux ou trois photos par ballade, une carte et un lexique. Non, ce n’est pas un ouvrage technique : les mots nous conduisent dans les lacets d’une narration, entre récit, poésie et émotion, et, l’ayant lu, on est étonné de se sentir capable, finalement, de se lancer sur le sentier, comme avec un guide.
A partir, chaussures au pieds, il faut mettre cet ouvrage dans son sac à dos sans l’avoir lu, et ne l’ouvrir qu’en chemin, ou au bout du chemin, pour entendre l’auteur nous parler des lieux que nous venons de traverser et nous raconter ses émerveillements. C’est un peu comme s’il était sur le sentier, un peu plus loin, devant, et qu’il nous avait laissé des messages, autant de petits cailloux blancs.
Une ode aux Pyrénées
Au fil des pages, on ne se lasse pas d’écouter Christian raconter.
L’écriture est fluide, à mi-chemin entre oralité et langue écrite, narration et récit. La montagne est écrite, décrite, racontée, expliquée, dessinée par les mots, plus intimement que n’auraient pu le faire des photographies. Et c’est une surprise, car Christian, à Seysses, nous le connaissons tous avec son appareil photo, correspondant de la Dépêche qu’il est. Et ceux qui randonnent avec lui savent bien qu’il ne rate pas une occasion de saisir les instants magiques.
Avec ce parti pris de ne pas mettre de photographies, ni d’illustrations, il a choisi de redonner sa liberté et son allant au nécessaire temps du cheminement, cheminement des pas, cheminement des mots, cheminement de la pensée. A l’heure du multimédia, des écrans et de l’urgence, de la communication instantanée, il fait le pari de la lenteur. Il nous prive d’images, nous oblige au détour des mots, pour mieux nous conduire à d’autres images, à d’autres imaginaires. Rien de figé pourtant : les mots nous font randonner, tantôt lentement, pour une description, jamais longue, jamais ennuyeuse, toujours empreinte d’une poésie simple ; tantôt plus rapidement, pour une anecdote, une péripétie. A l’image de l’eau toujours ruisselante, « en cheveux de fée » dit-il, ou en cascade tempétueuse.
Un livre qui fait d’une terre un territoire
Cette poésie évocatrice repose aussi sur une abondance de toponymes : coume, port, artigue, Aygues Longue, Peyrisse, que le lecteur ne peut tous connaître ; qui, pour certains, ne désignent que quelques mètres carrés dans l’immensité montagneuse, et que l’auteur évoque sans jamais les référer à aucune carte, à aucun lexique. Ces mots issus d’ancestrales traditions orales gardent ainsi tout leur relief, rendent vivante dans le livre une langue locale que seuls quelques-uns pratiquent encore. Un territoire émerge ainsi, loin des cartes et de la géologie universitaire, ressuscité au fil des pages, territoire fait de noms étranges, inconnus pour beaucoup d’entre nous, idiomes n’ayant cours que sur ces étendues, qui émaillent les phrases de sonorités chantantes. Et on se sent petits enfants découvrant les mots des grands, dont on ne saisit pas encore tout le sens. En attendant d’y aller voir.
Une invitation à la réflexivité et au partage
Avec cette pudeur que nous lui connaissons tous, il nous confie son regard, et nous renvoie ainsi à notre propre regard, que nous sommes conduits à réinterroger, à creuser. Nous voilà en train de chercher, nous aussi, ce que nous avons pu – ce que nous avons cru – voir, au-delà de l’immédiat et du sensible, que nous avons laissé enfoui en nous, sans le mettre au jour. Peu à peu, c’est notre propre rapport à la montagne qui se révèle à nous, en contrepoint de ce celui qu’il nous livre, le sien.
Il écrit ; écrivant, il parle ; et le lisant nous écrivons avec lui nos propres randonnées, faites de souvenirs et du désir d’une terre. Moments de contemplations partagées, dont les maîtres mots sont temps, rythme, espace, respiration. Et, diffuse mais bien là, cette dimension de l’être ensemble et du partage : il y a toujours quelqu’un à côté de lui, sur les chemins, dans ses textes, un ou des amis, des inconnus croisés, ses enfants, sa famille, qu’il fait apparaître au détours d’une phrase. Et la montagne comme un lien entre tous.
Cet homme-là est Seyssois !
Nous sommes nombreux à le connaître ! Pour son engagement municipal lors des précédents mandats, pour ses allures de reporter, appareil photo à l’œil, dans son activité de correspondant Dépêche, pour sa participation active au club montagne, et tant d’autres engagements locaux. Ce n’est pas un livre que nous lisons, c’est son livre, c’est le plaisir de retrouver un ami que l’on reconnaît si bien dans ses mots, dans sa sensibilité, sa simplicité, sa grande humanité, son goût du partage et cette générosité avec laquelle il tend vers nous sa montagne qu’il aime tant, pour que nous nous en saisissions avec nos âmes d’enfants et d’explorateurs.
Alors oui, il faut le lire, ce livre, pour le plaisir d’entendre un ami parler de ce qu’il aime, entendre un défenseur de la nature plaider pour cette montagne ressourçante, où nous apprenons à nous connaître, nous, immensément grands par notre capacité à penser, terriblement petits face à la force tranquille des masses hiératiques et à l’ordre parfait des éléments, l’articulation magique de l’eau, des roches, du vent, de la lumière.
Pas un guide de randonnées, mais le livre d’un guide… en humanité.
L’auteur sera présent au salon du livre de Seysses, le samedi 26 novembre 2016, à la Salle des Fêtes, pour présenter et dédicacer son ouvrage qu’il sera possible d’acheter sur place : « Suivez-moi dans les Pyrénées », Editions Monhélios (Pau, 2016).
Parfait pour un cadeau de Noël !