Monthly Archives: novembre 2017
Environnement
Pour soutenir l’avis défavorable des élus de Muret à l’installation de Chimirec
Le conseil municipal de Muret a émis un avis défavorable au transit et au traitement des déchets toxiques au nord de son territoire, au nom du risque possible d’incendie, d’émanation de fumées ou de gaz, de contamination de la nappe phréatique, d’explosion. Certains de ces déchets, en effet, sont toxiques, d’autres sont des combustibles.
Ce point de vue rejoint celui des associations de protection de l’environnement, qui ont alerté sur ces risques non pris en compte dans le dossier de Chimirec.
Il faut noter cependant que le dossier a reçu l’aval du Préfet de Haute-Garonne. C’est lui qui, au regard des résultats de l’enquête publique, prendra la décision finale. L’enquête, en effet, n’est que consultative.
Une motion des conseils municipaux des communes concernées par la proximité de l’implantation du site (Saubens, Seysses, Frouzins, Roques) permettrait peut-être de soutenir l’avis défavorable du conseil de Muret, et de faire entendre au préfet l’inquiétude d’un plus grand nombre d’habitants.
S’il faut bien que ce type d’usine existe pour traiter nos déchets industriels, pour autant toutes les précautions doivent être prises au regard de l’environnement, ce qui n’est pas le cas du dossier déposé en préfecture, et la proximité d’un centre ville (le centre de Saubens est à 1km) ne fait pas du site d’implantation un lieu idéal.
Sur ce sujet, voir l’article de la Dépêche du 14 novembre 2017 : https://share.orange.fr/#6pAuFxQK9o2a2b6b900f
Environnement
Après les Remblais Toulousains, une nouvelle usine de tri de déchets, dont des déchets dangereux aux portes de Seysses.
Faut-il s’inquiéter ?
Après nous être battus pour nous débarrasser des Remblais Toulousains, usine polluante d’enfouissement des déchets industriels située sur notre commune, chemin de la Saudrune, voilà qu’on nous colle une nouvelle usine de tri des déchets, dont certains classés dangereux, environ 800 mètres plus loin.
Deux associations de défense de l’environnement montent au créneau : la FNE, Fédération des Association de protection de la Nature et de l’Environnement de Midi Pyrénées, et Terre Nette, association pour l’amélioration de l’environnement.
Ces associations pointent de nombreux dysfonctionnements dans l’enquête publique :
- les conditions de circulation de l’information liées à la procédure de l’actuelle enquête publique ne sont pas acceptables : d’une part, l’enquête publique se fait en partie sur les vacances scolaires de Toussaint du 20 octobre 2017 au 6 novembre 2017 et sur les jours fériés des 1er novembre et 11novembre 2017 ; d’autre part, seule la mairie de Seysses en a donné une information complète sur son site. Or Saubens, Roquettes, Roques et Frouzins sont concernés au premier chef.
- ni les populations et les établissements sis dans le périmètre concerné par l’impact du projet de CHIMIREC SOCODELLI, ni les associations locales de défense de l’environnement, ni l’ORDECO (Observatoire des Déchets et de l’Économie circulaire en Occitanie), ni le PRPGD (Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets) d’Occitanie n’ont pu exercer leur droit à une bonne information et participation comme le prévoit l’article 7 de la Charte de l’environnement.
- Le dossier ne prévoit pas d’analyser les teneurs en PCB des huiles réceptionnées, il ne prévoit pas de portique de détection de radioactivité, il ne garantit pas l’étanchéité des zones de stockage (nappe phréatique), le risque d’incendie est sous-estimé, les scénarios d’émission de fumées toxiques sont sous-estimés en l’absence de prise en compte du tonnage.
Les associations demandent que la durée de l’enquête publique soit prolongée jusqu’au 14 décembre, et que des réunions publiques soient organisées pendant la durée de l’enquête, pour toutes les communes concernées.
Pour mémoire, un projet similaire d’implantation d’un site de tri, transit, regroupement et traitement de déchets industriels dangereux a été porté en 2015 sur la commune de Noé par la société REMONDIS, et a abouti à un retrait du projet et à un arrêt définitif de l’enquête publique ordonnée, du fait des nombreuses insuffisances du dossier. La négligence est donc de coutume pour nos santés chez ces gens là… avec l’accord tacite de nos élus.
Dans le cas de la commune de Seysses, ce projet est d’autant plus gênant que la commune a mis beaucoup d’énergie et de temps pour arriver à faire cesser l’activité des Remblais Toulousains, entreprise qui ne respectait pas, entre autres, les clauses de non pollution de son activité chemin de la Saudrune. Avec le jeu des limites entre les communes de Seysses et de Muret, la nouvelle usine de tri s’implanterait à 800m à vol d’oiseau de l’ancien emplacement des Remblais Toulousains.
Qu’en dit le maire de Seysses ?
Interrogé sur ce dossier lors du précédent conseil municipal, le maire de Seysses ne paraissait pas informé (l’enquête publique était pourtant ouverte depuis plusieurs semaines) et a indiqué que la commune de Seysses n’était pas vraiment concernée. Or l’implantation non loin de la limite de notre commune, et en tout état de cause bien plus près du centre de Seysses que du centre de Muret, montre que nous sommes davantage concernés que les muretains. L’intitulé de l’enquête publique mentionne entre autres des déchets dangereux. Il est donc légitime que les seyssois, au premier rang desquels les élus les représentant auprès de l’intercommunalité, s’inquiètent de cette implantation et réclament des informations. Lors du précédent conseil municipal, aucun élu ne paraissait au courant des problèmes que pose ce projet.
Pour rappel, notre commune a un projet de zone verte et de promenade sur ce site, le long de la Saudrune, vers le lac de Lamartine qui est déjà une zone protégée très fréquentée par les Frouzinois et les Seyssois. Où est la cohérence ?
Alors, faut-il s’inquiéter ou pas ?
Entre l’information de notre maire, qui nous dit qu’il n’y a pas de risque pour nous, sans pour autant sembler avoir approfondi le dossier, et la dénonciation des associations sur la légèreté du dossier, le choix s’impose pour toute personne prudente et responsable.
Les seyssois soucieux de la qualité de l’environnement sont invités à soutenir la démarche prudente des associations, qui ne condamnent pas le projet en l’état, mais demandent plus de clarté, en déposant avant le 16 novembre une remarque sur le site de la préfecture où se trouve le dossier d’enquête. Il s’agit de demander du temps et des réunions publiques, pour pouvoir donner un avis éclairé sur l’enquête publique. Voici le lien où déposer votre remarque et votre demande :
Une fois le lien ouvert, pour déposer son avis, il faut cliquer sur ‘réagir à cet article’. Vous trouverez la contribution des deux associations citées ci-dessus parmi les fichiers listés au dessus de l’onglet ’réagir à cet article’.
Il n’y a pas de démocratie sans circulation de l’information et sans lieu d’expression. Quel triste monde nous laissons nos élus construire sous nos yeux, pendant que les marchands nous font regarder ailleurs. Il est urgent de redevenir responsables de ce qui se passe.
Bruno Berbis