VOTER
Abstention, vote blanc, vote nul
(D’après le site vie-publique.fr)
Le vote des citoyens fonde la démocratie représentative
Selon l’article 3 de la constitution, la Souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Le peuple exprime sa Souveraineté en votant afin de choisir ses représentants (les élus) ou de faire valoir son point de vue lors d’un référendum. C’est cette participation des citoyens qui fonde et légitime la démocratie représentative.
Les élus sont donc ceux que nous désignons pour incarner la volonté générale, pour voter les décision concernant la gestion de la commune, pour contrôler comment la commune est gérée (et non gouvernée…).
L’abstention consiste à ne pas participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt total pour la vie publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord. Néanmoins, l’abstention semble traduire une crise de la représentation (perte de confiance dans les élus) et peut poser la question de la légitimité du pouvoir politique élu avec une faible participation.
Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d’un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l’élection.
Le vote nul correspond à des bulletins déchirés ou annotés qui ne sont pas pris en compte dans les résultats de l’élection. Il est parfois difficile d’interpréter le sens d’un vote nul. L’électeur n’a pas forcément souhaité que son vote soit nul (il a cru, par exemple, qu’une mention manuscrite ajoutée n’aurait aucune incidence). Mais, il arrive également que l’électeur ait volontairement déposé un bulletin nul pour manifester son opposition aux différents candidats et programmes présentés.
Lors du dépouillement les votes blancs et nuls sont comptabilisés et sont annexés au procès verbal dressé par les responsables du bureau de vote. Mais ils n’apparaissent pas dans le résultat officiel où ne sont mentionnés que le nombre des électeurs inscrits, le nombre de votants, les suffrages exprimés (ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls).
Une proposition de loi visant à reconnaître le vote blanc était en cours d’examen au Parlement depuis juillet 2012. L’Assemblée nationale l’avait ensuite adoptée à l’unanimité en deuxième lecture, le 28 novembre 2013. Elle a pour objectif de faire reconnaître que le vote blanc est un acte citoyen qui se distingue de l’abstention – l’électeur s’étant déplacé jusqu’à son bureau de vote – et exprime une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir entre les candidats en lice. L’idée était que la prise en compte du vote blanc pourrait permettre de faire reculer le taux d’abstention.
La proposition de loi a été définitivement adoptée par le Sénat le 12 février 2014. Oui, mais… doit entrer en application à compter du 1er avril 2014, juste le lendemain des élections municipales, le 30 mars. Elle ne sera donc effective pour la première fois que lors des élections européennes du 25 mai 2014, et pas pour les municipales de mars.
C’est nigaud, non ? Ils ont dû oublier qu’il y avait ces élections en mars… ou alors c’est un poisson d’avril.