Monthly Archives: février 2014

VOTER

Abstention, vote blanc, vote nul

(D’après le site vie-publique.fr)

Le vote des citoyens fonde la démocratie représentative

Selon l’article 3 de la constitution, la Souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Le peuple exprime sa Souveraineté en votant afin de choisir ses représentants (les élus) ou de faire valoir son point de vue lors d’un référendum. C’est cette participation des citoyens qui fonde et légitime la démocratie représentative.

Les élus sont donc ceux que nous désignons pour incarner la volonté générale, pour voter les décision concernant la gestion de la commune, pour contrôler comment la commune est gérée (et non gouvernée…).

L’abstention consiste à ne pas participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt total pour la vie publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord. Néanmoins, l’abstention semble traduire une crise de la représentation (perte de confiance dans les élus) et peut poser la question de la légitimité du pouvoir politique élu avec une faible participation.

Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d’un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l’élection.

Le vote nul correspond à des bulletins déchirés ou annotés qui ne sont pas pris en compte dans les résultats de l’élection. Il est parfois difficile d’interpréter le sens d’un vote nul. L’électeur n’a pas forcément souhaité que son vote soit nul (il a cru, par exemple, qu’une mention manuscrite ajoutée n’aurait aucune incidence). Mais, il arrive également que l’électeur ait volontairement déposé un bulletin nul pour manifester son opposition aux différents candidats et programmes présentés.

Lors du dépouillement les votes blancs et nuls sont comptabilisés et sont annexés au procès verbal dressé par les responsables du bureau de vote. Mais ils n’apparaissent pas dans le résultat officiel où ne sont mentionnés que le nombre des électeurs inscrits, le nombre de votants, les suffrages exprimés (ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls).

Une proposition de loi visant à reconnaître le vote blanc était en cours d’examen au Parlement depuis juillet 2012. L’Assemblée nationale l’avait ensuite adoptée à l’unanimité en deuxième lecture, le 28 novembre 2013. Elle a pour objectif de faire reconnaître que le vote blanc est un acte citoyen qui se distingue de l’abstention – l’électeur s’étant déplacé jusqu’à son bureau de vote – et exprime une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir entre les candidats en lice. L’idée était que la prise en compte du vote blanc pourrait permettre de faire reculer le taux d’abstention.

La proposition de loi a été définitivement adoptée par le Sénat le 12 février 2014. Oui, mais… doit entrer en application à compter du 1er avril 2014, juste le lendemain des élections municipales, le 30 mars. Elle ne sera donc effective pour la première fois que lors des élections européennes du 25 mai 2014, et pas pour les municipales de mars.

C’est nigaud, non ? Ils ont dû oublier qu’il y avait ces élections en mars… ou alors c’est un poisson d’avril.

 

 

Et après le vote….

Plusieurs façons d’être citoyen
et de participer à la vie démocratique locale

Si le vote et l’engagement dans les partis politiques sont aujourd’hui l’épine dorsale de notre démocratie, force est de constater que cela conduit malheureusement à la confiscation de l’exercice de la démocratie par les partis politiques les plus influants, qui sont aussi les plus riches. Difficile de ne pas penser aux affaires de corruption qu’on porte régulièrement à notre connaissance, qui montrent comment le grand capital influence la conduite politique de notre pays.

Mais la participation à la vie démocratique ne passe pas seulement par le vote : il existe de nombreux autres moyens de s’impliquer dans le débat.

En voici quelques uns, proposés par le site http://www.vie-publique.fr

Les conseils de jeunes

Si vous souhaitez vous impliquer dans la vie politique de votre village, ville, département ou région, vous pouvez rejoindre un conseil de jeunes jusqu’à l’âge de 18 ans. Vous pourrez ainsi apporter vos idées, participer à des réalisations visant à améliorer la vie de vos concitoyens, donner votre avis sur des projets qui vous concernent et faire des propositions aux élus sur les dossiers qui vous intéressent.
Noter bien, et cela, c’est nous qui le rajoutons, que vous pouvez faire tout cela à titre individuel, sans forcément faire partie du Conseil des Jeunes, qui, d’ailleurs, n’existe pas partout. Simplement, au sein du Conseil des Jeunes, votre parole pourrait peut-être avoir plus de poids.

Les conseils consultatifs de quartier

En parallèle des conseils de jeunes, se sont également développé les Conseils Consultatifs de Quartiers (CCQ). Véritable espace de concertation au sein des différents quartiers de la ville dans laquelle l’initiative est mise en place, il met en relation conseillers de quartiers, élus municipaux, associatifs, acteurs de la vie locale (c’est à dire tout un chacun, nous sentons-nous obligés de préciser), participe à l’élaboration d’initiatives et de projets locaux ou à l’étendue bien plus importante. Les CCQ permettent donc de faire vivre une véritable démocratie locale, donnant la possibilité aux habitants des quartiers de devenir des citoyens engagés et des acteurs importants de la vie locale.
A ce jour, nombre de communes ont déjà mis en place des CCQ.

Les associations

« On est plus fort ensemble ». Cette doctrine se vérifie depuis cent ans dans les milliers de structures associatives en France. Les associations sont des corps intermédiaires à part entière, complémentaires du monde politique et syndical.
Près de 1 100 000 associations actives en France agissent pour retisser du lien social, aider les personnes en difficulté, défendre des principes moraux, des intérêts économiques ou environnementaux, soutenir des projets culturels ou associatifs. L’engagement associatif ou l’aide bénévole sont ainsi motivés par une éthique et un altruisme personnels.

Le service civil volontaire

(Celui-là, on n’y aurait pas pensé, mais c’est une bonne idée)

Mis en place par la loi du 31 mars 2006, son but est de permettre à des jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus de s’engager au service d’une mission d’intérêt général dans une association, une collectivité territoriale ou un établissement public pour une durée pouvant aller de 6 à 12 mois. Cette initiative permet la rencontre de jeunes venus de milieux culturels divers, favorise donc une certaine mixité sociale et culturelle et participe à la formation aux valeurs civiques.

 

Il est étonnant, et c’est à interroger, que ce site officiel ne mentionne pas trois actes pourtant élémentaires de l’engagement dans la vie démocratique, en particulier locale :

  • La rencontre avec un élu pour échanger avec lui sur la situation de la commune, lui apporter un témoignage, lui faire part d’une analyse ou d’une proposition.

Il faut dire que ni l’Etat ni la plupart de nos élus ne se bousculent pour promouvoir ce type d’action, ni pour faire en sorte que du temps soit donné aux citoyens dans ce sens, en particulier à ceux qui travaillent : à l’heure où beaucoup sortent du travail, les mairies et autres permanences sont fermées. Quant aux permanences des députés, conseillers, sénateurs, peu en connaissent l’existence et le chemin. C’est dommage, et c’est de la responsabilité de tout le monde.

  • Assister aux conseils municipaux de la commune où l’on réside, car ils sont publics.

Au-delà du simple acte de présence, c’est un acte citoyen à part entière. La présence d’administrés lors d’une discussion ou d’un vote engage davantage les élus, qui peuvent alors avoir le sentiment de rendre compte aux votants de leur engagement, et d’œuvrer dans l’intérêt de tous. Des citoyens absents et démobilisés laissent s’entrouvrir la porte de l’abus de pouvoir : « Puisque ça n’intéresse personne… ». Se mobiliser et assister aux conseils municipaux est donc bien une action qui peut influer sur les décisions prises, même si, sur le principe, l’auditeur n’a pas droit à la parole. Le maire a cependant la possibilité de donner la parole à un auditeur. Rien n’empêche ce dernier, par ailleurs, de prendre ensuite rendez-vous avec le maire, pour donner son avis sur ce à quoi il a assisté. Le fonctionnement d’un conseil municipal est significatif des valeurs qui sont portées par chaque personne y participant, citoyens-auditeurs compris.

  • Donner son avis à l’occasion d’une enquête publique.

L’équipe municipale est parfois obligée de prendre l’avis de la population lorsqu’elle veut apporter une modification à la gestion de la commune. Cela se fait par le biais d’une enquête publique. Donner son avis montre que l’avenir de la commune nous importe… à condition de savoir qu’il y a une enquête publique, et les mairies ne jouent pas toujours le jeu de l’information.

Là encore, il faut remarquer que ce n’est pas toujours facile, compte tenu des dispositifs prévus pour cela : les permanences des commissaires enquêteurs se font sur le temps de travail de la plupart des gens ; les documents mis à disposition pour prendre connaissance des enjeux de l’enquête sont longs à lire et difficiles à comprendre ; il n’est pas facile de savoir qu’une enquête publique est en cours. Quand on veut nous vendre un produit dont on n’a pas besoin, on sait nous faire passer l’information (publicité, harcèlement téléphonique), pour les enquêtes publiques et tout ce qui concerne la vie citoyenne, non.

 

Voilà, vous avez le choix. Une fois par an au moins, vote ou pas vote, manifestez que vous êtes citoyens.
La démocratie ne peut pas fonctionner sans vous, sans nous tous… Elle s’use si on ne s’en sert pas.

Plus d’informations (moins critiques…) sur : http://www.vie-publique.fr

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