La place des aînés dans la vie seyssoise

Les aînés :

acteurs de leur vie, acteurs de la vie sociale

 

 

Aujourd’hui ou demain, tous concernés…

 

Tout le monde sait ou croit savoir ce qu’est la vieillesse et ce que sont les processus du vieillissement. Il y a bien sûr des signes objectifs : ils sont physiques, morphologiques, psychiques. On devient plus vulnérable aux émotions et, si les souvenirs et la nostalgie se font de plus en plus présents, la mémoire des choses présentes s’atténue. Le sommeil perd en qualité et en quantité. Le repli sur soi s’accentue. C’est le moment où l’instinct de conservation s’exacerbe en peur de la mort, de la finitude, pouvant aller jusqu’à la négation et le refus de l’envisager.

 

Penser le déclin

Devant cette perspective que faire ?

S’y préparer sans doute, parce qu’en s’y préparant, on recule le moment de l’apparition des problèmes et, quand ils surviennent, on peut espérer en diminuer l’intensité. Toutes les études le montrent, nous ne sommes pas égaux devant la maladie, le vieillissement, la mort. Aux inégalités naturelles que constituent l’hérédité, la génétique, aux inégalités sociales (niveau de ressources, cadre de vie, …), il convient d’en rajouter une autre : celle qui concerne l’attitude que l’adulte, futur personne âgée, va adopter face à l’inéluctable : son propre déclin.

 

Nos sociétés ne sont pas préparées

C’est un face-à-face individuel, bien sûr, qui renvoie chacun de nous à des présupposés et à des choix philosophiques. Et l’on peut choisir de ne pas choisir, décider en conscience ou non. Mais c’est également un face-à face collectif : aujourd’hui, le vieillissement de la population, par sa massification mondiale (la population des plus de soixante ans est celle qui augmente le plus vite), est un phénomène socialement visible. Tant mieux, mais cela ne va pas sans susciter des difficultés : nos sociétés, et c’est le cas particulièrement dans notre pays, ne sont pas préparées à faire face à cette explosion.

 

Objet ou Sujet : quelle place ?

Les réponses que nous apportons sont nécessaires, mais elles sont partielles et donc insuffisantes. Un gros effort reste à faire pour permettre au troisième et au quatrième âges de prendre toute leur place dans notre société. Et d’abord, ne pas oublier que la personne âgée, même dans les cas extrêmes où elle perd son autonomie, reste avant tout une personne. Un être humain n’est pas seulement quelqu’un qui mange, qui boit, se déplace, se soigne ou est soigné. Nous ne sommes pas seulement une addition de besoins qu’il faudrait prendre en compte. Un être humain, quel que soit son âge, est un carrefour d’expériences, de désirs, de pensées, d’aspirations, d’attentes de toutes sortes, qui en font la particularité, la singularité, l’originalité, la richesse.

Tous différents, tous uniques, et tous soumis à ces échéances inéluctables, que nous allons interpréter chacun à notre façon et comme nous le pouvons. Les personnes âgées que nous sommes ou que nous sommes appelés à être, ne sont pas seulement des « objets » : objets de soins, objets de sollicitude, objets d’étude, … Personnes âgées, nous resterons avant tout des « sujets » : sujets de notre vie, sujets de notre histoire, sujets de notre devenir.. à condition qu’on ne nous empêche pas de l’être, sujet.

 

La liberté de chacun à décider de sa vie

Peut-on dès lors accepter qu’une personne, au nom de sa faiblesse, de sa fragilité, de sa dépendance à la compétence technique et à l’autorité, soit dépossédée de son pouvoir de décision concernant sa propre vie ? Qui peut se donner le droit d’infléchir des destinées de façon arbitraire ? Le libre-arbitre est ici à défendre, le plus longtemps possible. Cette liberté de chacun à décider de sa vie n’est pas différente de celle qui est inscrite au fronton de nos édifices républicains. Elle en est une composante essentielle. Ce n’est pas un mot creux, c’est beaucoup plus : ça doit être le fil directeur de nos actions quotidiennes, quels que soient nos âges.

 

L’âge : un capital

Aux côtés de la question de la liberté et du libre-arbitre, se pose celle de la valeur. Si la personne âgée peut rencontrer des problèmes, et parfois en poser en terme de gestion sociale, elle est avant tout un formidable réservoir d’expériences, de savoirs, d’humanité. Nos sociétés ne sont pas si riches au plan humain, qu’elles puissent se passer de tels atouts : nous avons tout à gagner à valoriser le capital « âge ».

Aujourd’hui, les « retraités », les personnes âgées, sont, comme les enfants d’ailleurs, la cible privilégiée de bien des démarches commerciales, et ils constituent, de fait, un groupe de consommateurs très ‘actifs’ : consommateurs de loisirs, de biens d’équipement, de nourriture, de soins, de confort, d’assurances, … Cela suffit-il à faire une dignité ? Cela suffit-il à donner du sens au temps qui passe ? A travers la consommation, est-on encore acteur de sa vie ? Le consommateur ne reste-t-il pas au final une personne manipulée ?

 

Le Conseil des Séniors : outil d’expression, mais aussi caisse de résonnance.

Signe d’une présence de plus en plus visible, du fait du nombre, de nombreuses municipalités, ces 20 dernières années, tentent de proposer une autre place à ce groupe d’âge, en se dotant d’un Conseil des Séniors. C’est le cas par exemple de Toulouse. Une façon originale de mettre en valeur ce capital d’expérience, de savoir et d’humanité que possèdent nos aînés. Une façon aussi de donner un autre sens à leur présence dans la cité, au quotidien, pour ceux d’entre eux qui veulent bien s’en saisir et participer à enrichir le dialogue social.

 

N’y aurait-il pas à Seysses quelques volontaires, de 60 à 100 ans, pour se lancer dans l’aventure ?

 

 

Cet article est une adaptation et un prolongementdu texte proposé par Madame Cécile Ramos, adjointe au Maire de Toulouse, à l’occasion de la semaine bleue, semaine nationale des retraités et des personnes âgées.

 

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