Category Archives: citoyenneté locale

Pas trop vite…

Holaaaah oups, non non,

la peau de l’ours n’est pas encore vendue

 

Les associations qui se mobilisent contre l’implantation du crématorium chemin du Massonné ont très envie que le projet soit abandonné. C’est compréhensible et ce serait d’ailleurs une bonne nouvelle.

Mais le Maire de Seysses, lors du Conseil Municipal du 25 Novembre 2015, n’a pas dit que «la construction du Crématorium chemin du Massonné était définitivement abandonnée».

Il a seulement dit que dans l’enquête publique sur la révision du PLU, le point qui concernait le changement de statut du terrain appartenant au Sivom de la Saudrune était abandonné. Et il n’a d’ailleurs pas dit ‘définitivement’. Le SCOT (Schéma de COhérence Territoriale,), en effet, tel qu’il est écrit aujourd’hui, ne permet pas le changement de statut annoncé dans l’enquête publique.

(Petite info : le PLU, c’est le document communal qui indique la nature des différents terrains : constructible, agricole, commercial, naturel, etc. Avant, il s’appelait le POS. Quant au SCOT, c’est une sorte d’hyper-PLU qui sert de cadre aux PLU des communes, lesquels ne doivent pas se trouver en contradiction avec lui).

Mais le SCOT n’est pas un texte indépendant des élus. Il est décidé par tous les Maires du territoire concerné. Il est donc toujours possible en principe à un maire, ou à deux, de demander la modification du SCOT, et de l’obtenir auprès de leurs collègues, surtout s’ils ont de l’influence auprès d’eux.

 

Le maire de Seysses peut-il annoncer l’abandon définif du projet ?

Par ailleurs, ce n’est pas le maire de Seysses qui peut annoncer l’abandon de la construction du crématorium, puisque c’est un projet du SIVOM de la Saudrune, dont le président est Alain BERTRAND, maire de Frouzins et ancien conseiller général, qui écrivait dans le journal d’information de la ville de Frouzins du mois de Février 2015 (n° 53) : «D’autres projets importants doivent voir le jour, portés par des structures comme : la mise en place de la fibre numérique par la Communauté de communes Axe Sud et la réalisation d’un  crématorium pilotée par le Sivom de la Saudrune. »  Le projet semblait donc déjà entériné (en février 2015), avant même que ne soient passées les différentes étapes de validation. Ceci pourrait montrer sa détermination et sa confiance dans la réussite du projet.

Le seul rôle du maire de Seysses, aujourd’hui, en tant que maire, est de demander la modification du PLU sur sa commune, ce qu’il peut ne pas faire. Mais il est aussi vice-président du SIVOM de la Saudrune… Peut-il alors ne pas soutenir le projet du SIVOM chemin du Massonné et ne pas demander le changement de statut du terrain en tant que maire ?

 

Alors, où en est-on ?

Ben, le maire de Seysses peut éventuellement accepter définitivement (ou pas…) le texte du SCOT tel qu’il existe aujourd’hui et ne pas en demander la révision. Pour autant le maire de Frouzins, ancien conseiller départemental et président du SIVOM, peut de son côté la demander, cette révision. Et s’il l’obtient (s’ils l’obtiennent), qu’est-ce qui empêchera une nouvelle enquête publique sur le déclassement de ce terrain ? Enquête publique dont on sait qu’elle n’est que consultative (et non décisionnelle).

Les dossiers ne sont donc pas à classer : les tenants d’une implantation chemin du Massonné ont un peu plus de pain sur la planche, cela prendra un an, deux ans de plus, mais encore pas mal de chances de réussir ; les tenants d’une autre implantation doivent encore chercher la parade et rester mobilisés s’ils veulent s’opposer.

A moins que, conjointement, Alain PACE et Alain BERTAND ne déclarent eux-mêmes l’abandon définitif de l’implantation chemin du Massonné. Mais ce n’est pas ce qui a été dit lors du dernier conseil municipal seyssois.

 

Le point de vue des médias

On peut lire sur ce sujet l’article de France-Bleu, accessible en ligne :

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/toulouse-le-projet-de-crematorium-de-seysses-est-suspendu-mais-pas-abandonne-1448995640

Ainsi que celui de La Dépêche :

http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/02/2229041-crematorium-l-enquete-publique-suspendue.html

 

Pour aller plus loin

Cet épisode questionne une fois de plus la qualité de notre démocratie.

La gestion des affaires publiques est devenue à ce point complexe (emboîtement de textes, multiples syndicats, perte d’autonomie des communes, etc.), que même en en restant au niveau local d’une commune, il n’est plus possible de se positionner comme citoyen, car de nombreux mécanismes décisionnels échappent à notre connaissance et à notre compréhension. Or la clé de voute de la démocratie, c’est l’information accessible à tous, la res-publica.

Les lois sont pourtant là, en principe, pour protéger la République et la Démocratie. Mais dans cet exemple, on voit bien que plus le législatif est touffu, moins il y a de République. Cela donne le pouvoir à ceux qui ont accès aux textes, qui sont souvent ceux qui les font ou qui les votent : les élus. Pas les citoyens.

A quelques jours des élections régionales, porteuses d’enjeux importants pour nos territoires, c’est un coup à se demander à qui l’on peut faire confiance, et à réfléchir à son vote.

C’est dimanche 6 décembre que l’on vote.

Bruno Berbis

 

Elections municipales mars 2014

Bie

Qui est le (la) candidat(e) idéal(e) ?

Bien qu’il n’y ait pas de profil type du (de la) candidat(e) idéal(e), voici une série de qualités nécessaires pour un(e) potentiel(le) candidat(e) :

•Avoir le sens de la collectivité, le souci de répondre aux besoins de la majorité ;

•Avoir du leadership, la capacité de rassembler ;

•Entrer facilement en relation avec les autres ;

•Être à l’écoute des gens ;

Être capable d’ana- lyser rapidement une situation

•Avoir le goût de l’engagement et du travail d’équipe ;

•Jouir d’une bonne crédibilité ;

•Avoir des idées, des projets, des idéaux et savoir les défendre ;

•Avoir une vision pour le développement de sa communauté.

Et s’il n’en fallait qu’une ?

Toutes ces qualités n’entrent pas en jeu avec le même poids. Si les qualités relationnelles paraissent premières, celles liés aux compétences sont moins essentielles, dans la mesure où les décisions sont – en principe, si les règles démocratiques sont respectées – prises en équipes. Chacun apporte ses compétences, et il est certain qu’un élu qui oeuvrerait seul, par goût du pouvoir par exemple, verrait son action limitée, combien même il aurait de nombreuses compétences.

Quant aux qualités liées à la créativité et aux valeurs morales, elles ne sont pas celles qui apparaissent toujours au premier plan, d’autant qu’on assiste à une dérive aujourd’hui où les élus se donnent plus pour mission de gérer, plutôt que de penser et de porter des projets humains. Mais elles sont bien celles qui doivent donner sens au travail d’une équipe et au travail d’équipe, et en garantir la valeur humaine. Ce sont elles qui font d’un projet un réel vecteur de progrès de développement pour une commune.

Vous envisagiez de vous présenter, et vous ne vous reconnaissez pas toutes ces qualités. Dommage …?

Bien sûr, s’il fallait attendre que quelqu’un ait d’emblée toutes ces qualités, il n’y aurait pas beaucoup de candidats. Aussi, ne pas les avoir toutes ne doit pas faire craindre de se présenter : cela s’apprend et se développe au fil du temps. Faites-vous confiance! Il faut simplement être convaincu qu’il faudra acquérir peu à peu ces qualités, et être disposé à y travailler. La capacité à se remettre en cause et à progresser est sans doute la première des qualités nécessaires, indispensable celle-là.

Aucune formation académique spécifique et aucun niveau d’études ne sont nécessaires pour faire de la politique. Une bonne expérience de vie et la connaissance de son milieu sont tout aussi, sinon plus importantes, que les diplômes ou les compétences professionnelles. Il ne faut toutefois pas sous-estimer les difficultés d’une candidature et d’une campagne électorale. Quel que soit le niveau de responsabilité brigué, tout(e) candidat(e) doit avoir certaines connaissances et faire preuve de beaucoup de détermination.

Adapté du site www.reseautablesfemmes.qc.ca.

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Que peut-on attendre d’un(e) élu(e) ?

Nous nous apprêtons à voter pour désigner des personnes à qui nous demanderons de gérer la commune et de nous représenter pendant plusieurs années.

Mais que sommes-nous sensés attendre d’elles au juste ?

Il n’y a bien évidemment pas de liste exhaustive de ce qu’un citoyen peut escompter de ses élus : prise en compte de l’intérêt général, éclairée par le bon sens ; gestion de l’argent mis en commun à travers les impôts locaux et fonciers ; défense des intérêts de la communes et des administrés auprès d’instances plus larges, communautés de communes, conseils généraux et régionaux et autres ; information et communication autour des enjeux locaux ; mais aussi, parfois et pour certains, …passe-droits et combines.

Et les promesses électorales alors, peut-on attendre qu’elles soient tenues ?

Lors de la Révolution française, il y a eu un important débat sur cette question pour les parlementaires. Certains étaient favorables au système dit du mandat impératif. Dans ce cas, les élus s’engagent, lors de l’élection, sur des questions précises, et si, une fois parvenus au pouvoir, ils n’agissent pas en stricte conformité avec ces engagements, ils peuvent être déchargés de leurs fonctions (Aujourd’hui, ça ferait drôle à certains…)

Pour d’autres, qui devaient finalement l’emporter, les parlementaires étaient les élus de la Nation tout entière, et ne pouvaient donc être tenus par des engagements pris devant une partie seulement de la Nation (correspondant aux électeurs de leur circonscription). On retrouve aujourd’hui encore cette tradition dans la Constitution du 4 octobre 1958, dont l’article 27 dispose que : « Tout mandat impératif est nul ». (Prudents, les gars).

Cela ne signifie pas que les citoyens ne peuvent rien attendre de leurs élus.

S’agissant des élus nationaux, les citoyens peuvent attendre d’eux qu’ils recherchent l’intérêt général dans leur action quotidienne. Mais, les citoyens considèrent également que les élus nationaux doivent pouvoir être saisis de problèmes plus quotidiens. Ainsi les députés reçoivent un courrier abondant leur demandant d’intervenir auprès d’organismes de l’État ou relevant des collectivités territoriales, notamment dans les domaines sociaux (logement, emploi, personnes âgées…). Les parlementaires le font volontiers et y consacrent un temps important.

Concernant les élus locaux, leur rôle est bien d’assumer des tâches en relation directe avec la vie quotidienne des citoyens et d’assurer, en même temps, le développement de la collectivité dont ils ont la charge.

Le non-cumul d’un mandat exécutif local avec un mandat parlementaire est d’ailleurs largement soute-nu par l’opinion qui souhaite voir les élus locaux se consacrer entièrement à leurs charges. Pour leur part, de nombreux élus de la majorité comme de l’oppo-sition justifient, quant à eux, le cumul des mandats par la nécessité d’avoir un ancrage local pour mener à bien leur mandat parlementaire (à démontrer).

Faire vivre et défendre des valeurs

Une attente légitime, mais peut fréquente hélas, à l’égard de nos élus, est qu’ils fassent vivre et défendent les valeurs qui fondent la citoyenneté dans notre système démocratique.

Outre un statut juridique et des rôles sociaux, la citoyenneté en effet, se définit aussi par des valeurs. On peut en évoquer au moins trois :

La civilité : il s’agit d’une attitude de respect, à la fois à l’égard des autres citoyens (ex : politesse), mais aussi à l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public (ex : transports publics). C’est une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du respect de la dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande harmonie dans la société.

Le civisme : il consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les règles en vigueur, mais aussi à avoir conscience de ses devoirs envers la société. De façon plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.

La solidarité : elle est importante, en effet, dès lors que les citoyens, dans une conception classique, ne sont pas de simples individus juxtaposés, mais un ensemble d’hommes et de femmes attachés à un projet commun. Elle correspond à une attitude d’ouverture aux autres qui illustre le principe républicain de fraternité. Dans ces conditions, la solidarité, qui consiste à venir en aide aux plus démunis, directement ou par le biais des politiques publiques (ex : impôt redistributif) est très directement liée à la notion de citoyenneté.

Ces trois valeurs donnent à la citoyenneté tout son sens..

C’est aussi à l’aune de ces valeurs que nous pouvons évaluer les trois listes présentes pour ces élections et faire notre choix.

Si la gestion et la représentation construisent la commune d’aujourd’hui et de demain, les valeurs, elles, en sont le ciment humain et social. L’un sans l’autre ne peut tenir bien longtemps.

Nous tous, citoyens, sommes responsables et garants de ces trois valeurs. Elles font partie de ce patrimoine culturel et social que nous devons préserver et transmettre aux enfants.

 

 

 

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