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En avant…. MARCHE !

 

Un chemin est de façon multiple

un objet social, enraciné

dans la culture collective

 

  • Sur ses premiers dessins, l’enfant figure un chemin qui arrive à la porte de la maison, ou qui en part. Il sait que la mvers les chemins : la clé des champs à Seyssesaison n’a pas de sens sans ce lien avec un ailleurs.
  • Le chemin relie un groupe d’hommes à un autre groupe d’hommes : c’est un lien social.
  • Le chemin s’implante sur un territoire qui est commun à un groupe d’hommes : la commune, terre mise « en commun », terre sociale.
  • Le chemin est un bien partagé par tous, au service de tous : c’est un chemin commun, un chemin communal, dont chacun a la responsabilité.
  • Un chemin structure le territoire, donc l’espace social.

 

L’organisation de nos vies est devenue telle qu’aujourd’hui nous quittons nos maisons pour monter dans nos voitures, pour aller dans des lieux anonymes (rocades, magasins et bureaux, le plus souvent) où nous passons en vitesse, souvent absents de nous mêmes, avant de remonter dans nos voitures et de retourner dans nos maisons, dans l’espace clos de notre terrain privé.

Le chemin, ce lieu où le temps se ralentit, où il devient possible de regarder autour de nous – et plus seulement devant nous, est le lieu où l’on croise l’autre : croiser l’autre, c’est se souvenir qu’il existe, c’est la porte ouverte à la rencontre de ceux avec qui on partage un territoire.

Enfermés dans nos pavillons, nous rendons-nous encore compte que nous partageons un territoire, qui s’appelle « la commune », qui nous est donc « commun », dont chacun d’entre nous – et pas seulement une équipe municipale – a la responsabilité ? Nous rendons-nous encore compte qu’en venant habiter là, sur ce territoire, nous avons choisi de vivre ensemble, depuis des générations parfois ?

 

Bruno Berbis

 

 

 

 

En avant… Marche ! (n° 2)

Marcher est un acte symbolique

Seysses, vu autrement

Marcher n’est pas anodin dans la vie des hommes. C’est un acte d’une forte valeur symbolique.

  • Forte valeur symbolique dans la vie de chacun, d’abord, car chacun a fait un jour l’expérience de la marche.

Dès notre petite enfance, en effet, le réflexe de se dresser, de se mettre à marcher, ouvre à l’autonomie : le petit enfant qui fait ses premiers pas a le sentiment d’exister autrement. Le monde pour lui change : il le voit autrement, puisqu’il le voit de plus haut, donc plus et mieux, et il situe mieux sa propre place dans ce monde proche et lointain qui devient alors accessible. Grâce à la marche, il lui est possible d’aller vers tous ces lieux, tous ces objets, jusque là hors de portée de la main, qui l’attirent tant. C’est une émancipation, le monde s’agrandit, expériences et découvertes se multiplient.

Inconsciemment, la marche reste en nous le symbole de l’autonomie acquise. Elle reste la promesse d’un lien avec le monde. Notre corps sait que les rencontres qu’elle permet sont source d’émerveillements.

  • Forte valeur symbolique pour notre espèce, également, car la bipédie est, avec le langage, le propre de l’homme, ce qui ouvre à l’humanité. Dans l’évolution des espèces, seul l’homme a fait de la capacité à se redresser, le prétexte à développer un mode nouveau d’existence, qui s’éloigne de celui des autres animaux. Avec la marche bipède, l’homme libère ses mains pour l’outil, élargit son regard pour l’exploration alentour. Il prend prise sur son environnement naturel et humain.

Ces valeurs symboliques contribuent à faire de la marche un acte dont le sens va au-delà des simples coordinations motrices, au-delà de la simple intention de se déplacer. C’est un acte qui nous touche, au plus profond de nous même, un acte ancré dans notre histoire personnelle, et dans l’histoire de l’humanité. Avec lui, nous renouons inconsciemment avec notre enfance. Rien d’étonnant alors à ce que faire revivre ce lien enfoui en nous nous apaise : marcher nous réunifie, nous restructure.

 

Bruno Berbis

En avant… Marche ! (n° 3)

Marcher est une activité

sociale et socialisante

 

Contrairement aux autres modes de déplacement (automobile, vélo), la marche ne sollicite pas une attention accrue aux dangers potentiels liés à la rapidité et à la maîtrise des véhicules. Libérée de cette nécessité de vigilance, notre attention peut se reporter sereinement sur le monde environnant.

chemin agricole

La vue par ailleurs n’est plus accaparée par la surveillance de l’axe de déplacement, comme c’est le cas pour les déplacements rapides : libérée des dangers de la circulation, elle peut se laisser capter par tout événement survenant dans un champ de 360 degrés.

On s’arrête enfin plus facilement lorsque l’on marche, alors qu’un événement nous sollicite, qu’on ne le fait en voiture ou en vélo. Notre disponibilité est plus grande.

La rencontre se trouve ainsi facilitée : nous voyons une plus grande partie du monde social autour de nous, nous rencontrons plus de gens, nous échangeons davantage. Nous nous sentons plus impliqués dans ce monde, physiquement là, présents aux êtres et à la nature, à la vie.

Les autres modes de déplacements font de nous des êtres de passage.

 

Bruno Berbis

 

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